David Mapley, l’homme qui se voit comme le chevalier blanc de la place financière, a perdu son recours contre la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) qui le considère comme un usurpateur.
Le régulateur a retiré le 13 mai 2020 au Britannique son agrément en tant que dirigeant du fonds d’investissement spécialisé «LFP1», au cœur d’une fraude présumée de 100 millions d’euros. Portant sur une durée de quatre ans, le retrait sanctionnait Mapley pour avoir fourni des informations mensongères sur son curriculum vitae afin d’obtenir en septembre 2018 un mandat d’administrateur à la tête du fonds. La CSSF lui a reproché de se prévaloir de titres universitaires qu’il ne possédait pas et de ne pas avoir communiqué sur son implication dans une faillite.
Le Britannique a été recruté en 2018 par des victimes de LPF1 pour redresser la situation financière et enquêter sur l’origine de la fraude. Mais sa mission a mal tourné, le Britannique s’étant mis à dos une partie des investisseurs. Il s’est aussi aliéné la CSSF à laquelle il reproche la faiblesse de ses contrôles prudentiels.
David Mapley a contesté son éviction devant le tribunal administratif. Son recours a été rejeté en décembre 2021 par la juridiction pour cause de caducité. Le plaignant avait laissé passer le délai de notification de la procédure à la CSSF. Mapley a fait appel devant la Cour administrative. Il a été débouté le 3 mai dernier.
L’homme n’en est pas à sa première déconvenue avec la CSSF. En 2020, il a introduit une plainte auprès de l’Autorité européenne de surveillance des marchés financiers (ESMA) pour la surveillance prudentielle du fonds d’investissement spécialisé qu’il a jugée défaillante. L’ESMA a ouvert une enquête préliminaire pour déterminer si la CSSF avait enfreint les règles de l’UE dans sa supervision. L’enquête a été classée sans suite. (VP)
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