La décision de l’archevêque Jean-Claude Hollerich d’autoriser l’implantation du séminaire Redemptoris Mater au Luxembourg n’est pas encore digérée au sein du diocèse. Les membres du Chemin néo-catéchuménal, dont émane ce séminaire, sont suspectés de vouloir un retour à l’ordre moral, de vivre en vase clos et de ne guère s’investir dans le secteur social.

«Pour les traditionnalistes, nous sommes libéraux. Pour les libéraux, nous sommes conservateurs. En fin de compte nous sommes différents», nous explique le père Piotr Sass lors d’un déjeuner avec la communauté néo-catéchuménale au Centre Jean XXIII de Luxembourg. Quelques semaines plus tard, nous le verrons sur le parvis de la cathédrale de Luxembourg, guitare à la main, en train de danser avec une ronde de fidèles.

S’ils vivent en communauté, le rôle missionnaire est primordial pour ses membres. Un peu comme les Témoins de Jéhovah, ils ne voient pas de problème à sortir dans la rue pour partager leur vision de l’Évangile avec ceux qui souhaitent l’entendre. «C’est ce qu’ont fait les premiers chrétiens», souligne le recteur du séminaire Redemptoris Mater, le père David Rodriguez.

Les membres du Séminaire Redemptoris Mater mettent l’ambiance sur le parvis de la cathédrale. (Photo: Marie-Laure Rolland)

Les mouvements de nouvelle évangélisation qui ont émergé depuis les années 60 sont vus avec une certaine suspicion par les ordres ou institutions déjà en place …