Le ministre des Finances est revenu sur un aménagement de la loi sur les statuts du Conseil de protection des déposants et des investisseurs. L’ABBL va pouvoir renoncer à un des plus importants mandats de la place financière, ce qui arrange bien son directeur général Yves Maas.
Pierre Gramegna aura tout fait, en vain, pour permettre au directeur général de l’Association des banques et banquiers Luxembourg (ABBL) d’avoir le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière. Yves Maas, CEO de l’importante organisation patronale et président du conseil d’administration de Crédit Suisse Luxembourg, pourra cumuler ses deux mandats, a priori incompatibles.
Le poste de directeur général de l’ABBL, que Maas occupe depuis la fin 2019, ouvre des mandats dans d’autres organisations et institutions de la place financière: Conseil de la Commission de surveillance du secteur financier (CSSF) et Conseil de protection des déposants et investisseurs (CPDI), ce dernier étant l’organe qui gère le Fonds de garantie des dépôts (FGDL) en cas de défaillance d’un établissement.
Embrigadé malgré lui
Yves Maas n’a pas pu occuper le siège au conseil de la CSSF en raison du conflit d’intérêts que sa position au sein d’une banque faisait peser, le Crédit suisse tombant sous la surveillance du régulateur. La place est occupée depuis le 1er janvier 2021 par Catherine Bourin, membre du comité de direction de l’ABBL en charge notamment de la finance durable.
Le dirigeant de l’ABBL n’a toutefois pas pu faire autrement que d’être embrigadé, un peu malgré lui, dans le CPDI en début d’année, après avoir laissé la main à son prédécesseur Serge de Cillia qui a dû jouer les prolongations pendant près d’une année, alors que ce dernier avait été limogé de la tête de l’organisation patronale…
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