Elu le 28 juin à l’issue de l’assemblée générale, le conseil d’administration de l’Union commerciale s’est choisi une présidente un peu malgré elle. Mireille Rahmé-Bley, âgée de 60 ans, n’incarne pas vraiment le renouveau de l’organisation plus que centenaire et en quête d’un nouveau souffle.
L’Union commerciale de la Ville de Luxembourg (UCVL), malgré son nouveau nom – Cityshopping – qui se veut «moderne», garde une certaine méfiance envers les jeunes commerçants et ses membres non-conventionnels. Ainsi, Dan Gantrel, propriétaire de quatre boutiques dont Olliewood, connu pour sa passion pour le skateboard (il est à l’origine de la skate piste de la Pétrusse), qui avait été pressenti pour prendre le relais de Guill Kaempf à la tête du lobby des commerçants, devra-t-il se contenter d’une des deux places à la vice-présidence.
Mardi 6 juillet, l’association a réuni son comité renouvelé une semaine plus tôt, lors de l’assemblée générale annuelle, à se choisir son président ou sa présidente. Le choix s’est porté sur Mireille Rahmé-Bley, 60 ans, exploitante de deux cafés-restaurants du centre-ville, et qui était la vice-présidente sortante du précédent comité.
Guill Kaempff sorti
Sa désignation a un peu surpris, car l’intéressée avait fait savoir lors de l’assemblée générale du 28 juin dernier, qu’elle ne souhaitait pas prendre des engagements pour des raisons familiales.
Pour autant, des défis de taille se posent aux commerçants de la capitale. Guill Kaempff, le président sortant, en avait dressé l’inventaire le 28 juin: «chantiers multiples, parkings fermés pour rénovation, problèmes d’accessibilité en centre-ville et insécurité font partie des défis majeurs sur lesquels l’UCVL travaille activement», avait-il fait savoir, selon un communiqué de l’organisation.
Arrivé au bout de ses trois mandats successifs, Guill Kaempff n’a pas pu être reconduit à la présidence de l’Union commerciale, alors qu’il l’avait souhaité.
L’assemblée générale extraordinaire du 28 juin, 15 minutes avant la tenue de l’AG ordinaire, devait lui permettre de poursuivre son œuvre et de se maintenir au-delà des neuf années de mandats grâce à un toilettage des statuts. Toutefois, le quorum ne fut pas atteint pour valider les changements espérés.
Sorti du comité, Guill Kaempff n’a pas pour autant renoncé à son engagement au sein de l’Union commerciale dont il a été nommé président d’honneur. Il devrait donc continuer à exercer une influence sur l’organisation, comme le confirme un communiqué de presse de l’UCVL: «Il ne manquera pas d’apporter son soutien aux nouveaux administrateurs et aux commerces de la capitale».
Parmi les autres sortants, à noter que Michel Rodenbourg, exploitant d’une épicerie fine du centre-ville et ancien président de l’UCVL, ne fait plus partie du conseil d’administration.
Une nouvelle assemblée générale extraordinaire va intervenir lundi 12 juillet qui ne demandera qu’une majorité simple pour adopter les nouveaux statuts. Ils prévoient, entre autres, la levée des limitations à trois mandats pour les membres du comité.
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