La Grande Loge de Luxembourg a été victime de fraude présumée. Le principal suspect est lui-même un franc-maçon. On lui reproche de s’être approprié une participation majoritaire dans une société immobilière de la confrérie. Après sept ans d’enquête, le procès se fait attendre.

«La franc-maçonnerie est une fraternité initiatique. Elle privilégie la quête spirituelle et vise la perfection morale de ses membres», explique Jean Schiltz, Grand Maître, sur le site Internet de la Grande Loge de Luxembourg. La réalité ressemble davantage à une fraternité version Cain et Abel, les deux frères ennemis de la mythologie biblique. C’est du moins le cas dans une affaire qui secoue depuis plusieurs années le petit monde de la franc-maçonnerie luxembourgeoise.

Depuis 2012, la Grande Loge de Luxembourg est aux prises avec l’un de ses membres, soupçonné, avec la complicité de ses deux fils, de détournement de la majorité du capital d’une de ses sociétés commerciales.

Procédure laborieuse

Une plainte avec constitution de partie civile a été déposée le 14 février 2012 par Me André Lutgen pour le compte de la Grande Loge de Luxembourg et d’une deuxième organisation franc-maçonne, le Sucol, «Suprême conseil du rite écossais ancien et accepté pour le Grand-Duché de Luxembourg» …