Le syndicat de gauche séduit les policiers négligés par la CGFP, le syndicat de la fonction publique. Après l’Adesp, qui regroupe les inspecteurs titulaires du Bac, l’OGBL a signé un accord de coopération avec l’Association du personnel de la police judiciaire.
Coup double pour l’OGBL qui a signé à quelques semaines d’intervalle deux accords de coopération avec des associations professionnelles de policiers. Un premier, le 17 février avec l’Association du personnel policier détenteur d’un diplôme de fin d’études secondaires de la police grand-ducale (Adesp) et un second mercredi 4 mars avec l’Association du personnel de la police judiciaire (APPJ).
Il s’agit de bonnes opérations pour le syndicat de gauche qui drague de plus en plus ses membres dans la fonction publique, chasse jadis réservée à la CGFP, le syndicat de la fonction publique luxembourgeoise.
«Nous avons sollicité la CGFP, mais nous avons le sentiment qu’elle ne souhaite pas soutenir nos intérêts», fait valoir dans un entretien à REPORTER un membre du comité de l’APPJ. Face à cette désaffection, les représentants de l’association qui représente potentiellement 280 membres se sont tournés vers l’OGBL. «Il est à notre écoute, ce qu’aucun autre syndicat n’avait fait jusqu’alors», poursuit cette source.
François Bausch a fait preuve de courage politique et nous sommes assez confiants qu’il donnera suite à nos revendications.»Un membre du comité de l’APPJ
La réforme de 2018 de la police grand-ducale, œuvre de l’ancien ministre LSAP Etienne Schneider, a ouvert autant de brèches qu’elle n’a résolu de problèmes.
Un an et demi après l’entrée en vigueur de la loi controversée, les inspecteurs de la PJ ont des revendications à faire valoir: revalorisation du service de police judiciaire ; amélioration des conditions de travail et recrutement.
Si la réforme a prévu le recrutement de cadres civils (une police «administrative»), il n’est pas programmé qu’ils aient une formation de base policière.
Le comité de l’APPJ, soutenu par les représentants de l’OGBL, aura l’occasion de soumettre son cahier de revendication au ministre de tutelle, François Bausch (Déi Gréng) le 23 mars prochain. «François Bausch a fait preuve de courage politique et nous sommes assez confiants qu’il donnera suite à nos revendications», explique le représentant de l’association.
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