Une jeune fonctionnaire de la Direction de l’Immigration a été lourdement sanctionnée pour avoir triché sur ses heures de travail et celles de ses collègues. Sa fraude au pointage lui a valu la révocation. Les juges ont révisé la sanction à la baisse.
Elle a plaidé l’erreur de jeunesse, mais les juges administratifs ne lui ont pas accordé l’indulgence qu’elle souhaitait, c’est-à-dire la maintenir au service de l’Etat. Entrée dans la fonction publique en mars 2013 comme expéditionnaire (carrière inférieure) à la Direction de l’Immigration et nommée définitivement deux ans plus tard après son stage, une fonctionnaire en a été définitivement révoquée le 17 mars 2020 à la suite d’une procédure disciplinaire. La sanction de la révocation est la plus lourde inscrite dans le statut général des fonctionnaires de l’Etat.
La jeune femme (30 ans au moment des faits) s’est vue reprocher des irrégularités dans les pointages de ses heures de travail entre le 22 octobre et le 25 novembre 2019. Convoquée par sa hiérarchie, elle était en aveu de la tricherie et des manipulations du système d’horaire mobile qui permet aux agents de l’Etat de moduler leurs horaires. L’impétrante a reconnu avoir transmis ses données d’accès à deux autres agents qui pointaient à sa place en début de journée. La fonctionnaire leur renvoyait également l’ascenseur en faisant de même pour leur compte pour grappiller quelques heures avant leur arrivée à leur poste de travail.
Fraude répétée et ostentatoire
Le cas de la fonctionnaire n’était pas isolé. L’enquête administrative a en effet révélé que trois personnes de la direction de l’Immigration se prêtaient à de la fraude à la pointeuse. Deux des agents avaient le statut d’employés publics. Ils ont été limogés. La procédure visant la fonctionnaire a été plus formelle …
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