La faillite de «Cenaro» provoque un séisme chez certains clients. L’assureur refuse l’achèvement des constructions et propose le remboursement des sommes engagées. Les garanties souscrites par le promoteur sont le résultat d’un marchandage avec les autorités.
A Wiltz, il n’y a rien qu’un terrassement alors que trois résidences et quatre maisons familiales devaient être livrées à l’été 2022 par le groupe «Cenaro», en faillite depuis janvier dernier. Les acquéreurs se mobilisent pour que les constructions soient achevées, malgré la défaillance du promoteur, le silence de la classe politique et la défausse de l’assureur. Un collectif de victimes a été constitué et un cabinet d’avocats s’est saisi de l’affaire.
Le cas de Cenaro à Wiltz est loin d’être une exception. Ce dossier documente les failles des intermédiaires du marché immobilier, des agents immobiliers aux notaires en passant par les courtiers en assurance et les banques prêteuses. Toute cette chaîne d’intermédiaires n’a pas tout dit, du moins pas explicitement, des conditions générales des contrats de vente en état futur d’achèvement (VEFA).
Du rêve au calvaire
Les acheteurs du projet «Cenaro’s Woods» à Wiltz espéraient pouvoir actionner la garantie d’achèvement, mais le courtier «Eurocaution» et l’assureur «Stonefort Insurance», censés se substituer au promoteur en défaut pour terminer le chantier, leur ont fait savoir début mars par lettre recommandée leur décision de transformer la garantie d’achèvement en garantie de remboursement. Ce fut la douche froide pour des personnes qui se sont endettées pour s’offrir un logement.
Personne n’avait jusqu’alors attiré leur attention sur le fait que la garantie d’achèvement était portée par un assureur et non par une banque.“François Reinard, avocat du collectif de clients
Leur rêve de propriétaire s’est transformé en calvaire face à la dure réalité des clauses inscrites en petits caractères sur des contrats d’assurance. Des contrats qui couvrent les constructions, mais pas les terrains, et une règlementation qui est plus protectrice des garants que des droits des assurés.
Ces conditions générales et leurs pièges, les acquéreurs de Cenaro’s Woods les ont découverts après la faillite du promoteur …
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