«Luxury Concept» s’est spécialisée dans la sous-location de luxueuses voitures à l’étranger via une société de leasing reconnue. Les banques, qui finançaient les véhicules, ont mis un coup d’arrêt aux excès d’un business très rentable pour des clients peu fréquentables. 

Dans l’après-midi ensoleillée du 8 juin dernier, à la station de contrôle privée de Lorentzweiler, une scène peu banale se produit. Une Ferrari Pista 488 jaune avec une plaque d’immatriculation de la même couleur est dans la file d’attente lorsqu’elle tombe en panne. Les deux chauffeurs s’en extraient. Ils sont alors interpellés par un des dirigeants de la société de leasing «Cartrust» qui leur signifie que le véhicule, déclaré volé, est saisi pour des loyers impayés.

Le dirigeant actionne depuis son téléphone portable le système antidémarrage. Il charge ensuite, après avoir réactivé le démarrage, deux de ses employés de mettre le véhicule à l’abri «dans un endroit adéquat». Les deux chauffeurs qui avaient tracté la Ferrari sur une remorque depuis la France, base de son utilisateur, «JBR Motors» appartenant à un entrepreneur de la région lyonnaise, repartent à vide.

Policier sans mandat

Deux versions décrivant cet épisode du 8 juin et produites en justice dans le cadre d’un litige commercial, divergent sur la présence d’un policier en civil, mais sans mandat, qui aurait participé au guet-apens pour enjoindre les représentants de JBR à remettre les clefs du véhicule …