Les deux cablô-opérateurs luxembourgeois Eltrona et SFR-Coditel ont annoncé mardi 25 février leur fusion qui va leur permettre de renforcer leur position sur le marché de l’Internet, de la télévision et de la téléphonie. Le groupe Post a profité de cette opération pour sortir du capital d’Eltrona.
Le projet de rapprochement entre Eltrona et SFR-Coditel a pris un an avant d’aboutir. Initialement, tous les actionnaires des deux groupes devaient se retrouver dans l’entité fusionnée. Le financement de l’opération devait se faire à travers une augmentation de capital. Dans l’intervalle, Post a revu sa position et a proposé de sortir d’Eltrona et vendre sa participation de 34% à SFR-Coditel.
Pour Post, ce désengagement traduit sa volonté de se concentrer sur son offre couplée TV Internet et téléphonie via la fibre optique, un marché qu’il domine largement. Aucune information n’a encore filtré sur le prix de cession ni sur les valorisations des sociétés Eltrona et SFR-Coditel.
Aux termes de cette fusion qui devrait aboutir définitivement au mois d’avril, la marque SFR va disparaître du paysage luxembourgeois, après trois ans de présence, au profit de la marque Eltrona.
Les actionnaires historiques d’Eltrona (notamment les familles Denzle, majoritaire, et Kirchmann, représentée par Laurent Schonckert) détiendront 51% du capital de la nouvelle entité et y feront siéger quatre administrateurs, tandis que Telenet en contrôlera 49% et aura droit à trois administrateurs.
Le nouvel ensemble va représenter 50.000 clients TV et 17.000 clients Internet sur un marché domestique du câble jusqu’à présent très hétéroclite et historiquement réparti entre plusieurs petits acteurs.
«Par cette fusion, Eltrona consolide sa position au Luxembourg et augmente sa compétivité sur le marché des télécommunications du Grand-Duché», a fait valoir son CEO Paul Denzle dans un communiqué.
Cette opération n’a pas été notifiée à l’autorité de la concurrence, a indiqué à REPORTER Claude Radoux, administrateur d’Eltrona, précisant qu’une notification n’aurait été nécessaire que si le groupe Post, dominant sur le marché des télécommunications, était resté dans le capital.